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Les ailes du cargo sont construites en polystyrène coffré fibre de verre et résine époxy, plus quelques renforts en carbone et un peu de balsa...
C'est la première fois que je met en œuvre ce type de construction. Avant d'attaquer, j'ai passé pas mal de temps sur les forum, sites... pour me faire une idée de ce qui marche bien, des erreurs à ne pas faire et me préparer ma propre méthode.
Tout d’abord, j'ai mis à contribution mon frère pour la découpe (parfaite) des noyaux en CNC. Sans ces précieux noyaux, rien n'aurait été possible.
C'est à partir de là que mon travail commence : découpe de toutes les nervures CTP et balsa 100/10 qui vont venir fermer les extrémités des tronçons (aile en 3 tronçons, plus nervures pour les 2 stabs).
C'est un gros travail qui doit être fait avec une précision d'horloger, les défauts seront très difficiles à rattraper par la suite.
Les nervures en balsa viendront prendre place sur les nervures en CTP et seront rabotés pour prendre en compte les dièdres entre les différents panneaux.
Les premières nervures étaient découpées "larges", ce qui est plus simple mais demande une étape de ponçage délicate une fois collées sur les noyaux :
Voilà une vue des noyaux en position, avec toutes les nervures collées en place.
Les noyaux sont intégralement poncés pour d'un part éliminer les petites ondulations, mais surtout supprimer la surface fondue (brulée) des grains lors du passage du fil chaud. J'ai lu que cela pouvait être une cause de mauvais collage entre le revêtement et les noyaux, alors je préfère assurer le coup. Le bord de fuite et soigneusement recoupé à la bonne forme et aminci.
Contrairement à l'effet de perspective, le tronçon central est rectangulaire, et c'est celui par lequel je commence.
Coffrage des extrados
Le tronçon centrale
Première opération : Mise en position des renforts carbone et du bord d'attaque à la bombe 3M 77. Cette opération est super simple, et comme conseillé sur plusieurs site, je n'ai encollé que les bandes de fibre, je n'ai pas mis de colle sur le noyau (les traces de colle séchée pourrait être néfaste pour le bon collage des coffrages).
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Les bandes d'UD carbone sont placées à l'endroit des clés d'aile, les autres renforts carbone sont placés là où il y aura des fixations pour les fuselages.
Deux tissus constitueront le coffrage : un 270gr/m2 placé à 45° et un 130gr/m2 droit. C'est un peu surdimensionné, mais l'avion a vocation à être chargé et devra pouvoir supporter les chocs à atterrissage. Cette partie centrale va supporter le fuselage central (la soute) et les deux nacelles moteurs.
Les dépouilles sont ensuite préparées en masquant les zones exposées à la résine avec du scotch d'emballage. Le PVC de recouvrement est ciré et tenu en place par du scotch aussi. La dépouille a été recoupée au droit du bord d'attaque pour permettre au PVC de bien l’enrouler.
Les tissus sont directement résinés sur le noyau, en ayant au préalable passé une couche de résine partout sur le polystyrène, et en ayant bien imbibé les renforts carbones déjà en place.
Une fois les tissus en place, résiné, le PVC vient recouvrir le noyau et l'ensemble prend place dans le sac à vide.
Les sacs à vide sont normalement destinés à ranger des vêtements. Les plus grands sont destinés aux penderies (1,5m x 0,6) et sont parfaitement adaptés aux proportions de mes ailes.
Le vide est fait à l'aide d'un bon aspirateur pour travaux, et suffit à bien plaquer l'ensemble. Je ne suis pas certain que plus de vide serait nécessaire. Ce type de sac est équipé d'une vanne qui retient parfaitement le vide (pas besoin d'aspirer une fois le vide fait) et la résine n'adhère pas à la surface du sac.
Après démoulage, le résultat est très propre, même si c'est difficile à montrer en photo :
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Les tronçons extérieurs
La même technique est utilisée pour les tronçons externes, avec moins de renforts carbones, et des tissus plus fins : 2 couches de 130gr / m2.
Pose des renforts carbone et du BA à la colle en bombe:
Après la pose des tissus, mise sous vide :
Après démoulage, c'est pas pour rien que cette résine s'appelle de la Surf Clear, c'est transparent et ça brille !!!
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Construction des clés:
Les clés d'aile sont faite à partir de tube de carbone creux (14mm et 10mm). Ces tubes (hobbyking) sont intéressants mais trop fragiles. Je vais donc les remplir de mèches carbone et fibre pour assurer une bonne résistance.
La technique est toute simple: Il faut préparer assez de mèches pour que l'ensemble rentre en forçant "un peu" dans le tube. Pour tirer les mèches prendre un bout de fil de fer plié en deux.
Quand le volume de mèches est bon, il faut bien bloquer l'ensemble en spiralant le fil de fer.
Une fois les mèches bien imprégnées, il suffit de les glisser dans les tubes cirés sur l'extérieur.
Les tubes de fourreaux sont réalisés en enroulant de la fibre autour des clés protégées par du papier sulfurisé (2 tours).
Voilà l'ensemble clés + fourreaux
Les fourreaux sont ensuite montés dans des structures de CTP fabriquées avec les bons dièdres (5,8° par demi ailes). J'ai prévu d'utiliser les 2 extrémités d'ailes pour faire un planeur de 2m, avec le même dièdre (5,8° par demi aile), les boites à clés sont donc fabriquées en conséquence.
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Les boites sont ensuite remplis d'un composite époxy / Fibre de lins.
Après séchage, un bon ponçage (ponceuse à bande, grain 80, l'époxy armée c'est béton) finalise la construction des boites à clés.
Structure interne des ailes
Avant de coffrer l'intrados des ailes, il faut compléter la structure.
J'ai commencé par poser les baguettes de blasa qui vont fermer les ailerons. Il faut vraiment bien ajuster les baguettes avant le collage à l'époxy + micro-ballon pour qu'elles ne dépassent pas du noyau des ailes. Les miennes sont un tout petit peu en retrait et cela m'a créé un défaut lors du coffrage de l'intrados. Ces peut être aussi le fait que le bois absorbe la résine qui m'a créé ce défaut, je ne sais pas trop.
Le polystyrène est gratté jusqu'à la fibre de l'extrados, et les baguettes collées au contact de la fibre de l'extrados.
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Les boites à clés sont ensuite placées dans les ailes.
Comme cela ne coute rien mais peut servir plus tard, je persiste dans mon idée de pouvoir utiliser les extrémités d'ailes pour faire un planeur de 2m. Je commence donc par coller les boites dans ces noyaux.
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Les photos parlent d'elles même, j'ai ensuite répéter l'opération pour les boites à clés de la partie centrale.
Je ne suis pas trop satisfait de cette technique. La principale raison est que c'est beaucoup trop long à fabriquer. Je trouve l'ensemble assez lourd au final, bien que les boites affleurent l'extérieur des tubes sur les cotés et qu'il y a juste assez de place pour que le dièdre tienne dans l'aile. J’aurais pu me passer de la clé de 10mm arrière et remplacer par un téton de centrage, mais j'avais l'impression que les efforts seraient moins bien répartis.
Là où je n'ai pas encore trouvé la bonne méthode c'est dans la façon de coller les boites dans les ailes :